Se déplacer dans un pays étranger est aussi symbole d’adaptation et d’ouverture d’esprit. Ailleurs que chez soi, on s’adapte aux coutumes locales et … à la nourriture locale. C’est la règle.
En France, pas un touriste ne réchappe au sempiternel duo baguette-camembert. En Grande-Bretagne, je me suis toujours fait un devoir de ne jamais louper un fish&chips. Adaptation. Et. Ouverture d’esprit. Mais au bout d’une dizaine de menus de ce genre, c’est mon corps qui refuse d’en avaler un de plus.
A Southampton, ville portuaire, tout comme moi gavée et repue de fish et de chips suintants, un restaurant a cependant su réconcilier mon métabolisme avec la culture culinaire anglaise.
Dans le quartier résidentiel de Highfield, le Ceno se situe dans la droite lignée de la « nouvelle cuisine » ou « modern cooking ». Aussi surprenante qu’audacieuse, elle égaye le palais de mille saveurs. Tendance british et pour le moins incongrue que de mêler du jambon fumé, du fromage fondu, des pommes de terre, du pesto à un cabillaud frais tout juste saisi. Le résultat est pourtant à la hauteur du soin qui est apporté à la présentation des plats. Aussi jolis qu’agréables en bouche.
Les portions sont plus que généreuses et éloignent de mon esprit en un coup de fourchette le menu typique que j’appréhendais tant.
Le cadre est agréable et aéré mais néanmoins un peu bruyant. Si vous dînez avec un client, montez le son. Si vous dînez seul, le spectacle est sous vos yeux quand les Ladies sont de sortie. Mention spéciale pour le service agréable, attentif et efficace.